Rappelons ici que « le rôle d'un comité de jumelage est d'initier, administrer et animer les activités de jumelages. Le comité élabore et réalise les programmes d'échange, coordonne les programmes d'activités et évalue les implications financières.
Il
est également l'interlocuteur privilégié à la fois des citoyens
et des villes. Il assure la promotion des jumelages, représente la
ville, permet la participation de tous les citoyens et est garant de
la continuité des actions au-delà des changements politiques
locaux. (48)
Le jumelage est une activité qui relève de la Ville au même titre que tous les autres services offerts. Les activités de jumelages sont gérées par le Conseil municipal et doivent répondre aux mêmes règles que celles de tous les autres services municipaux.
L'accès au jumelage est offert à tous, le Conseil municipal est responsable de ses orientations, de ses décisions et de son financement et le budget de jumelage est intégré au budget de la Ville. Les fonctionnaires s'appuient sur le Conseil garant des orientations et de la politique du jumelage et sont chargés de la plupart des activités. Cette forme est celle que l'on rencontre les plus souvent dans les grandes villes. (49)
La structure associative est celle que l'on rencontre le plus souvent. Elle permet de mieux sensibiliser les citoyens, de bénéficier d'une meilleure implication des bénévoles et d'obtenir du financement provenant de sources variées. Si les aspects positifs de cette formule sont nombreux, la principale difficulté réside dans les relations à établir entre la ville responsable du jumelage et le comité de jumelage bénéficiaire de fonds publics.
La ville ne peut être écartée des décisions importantes et le comité de jumelage ne peut être en opposition avec la ville. La solution passe habituellement par une clarification des relations et par la signature d'une convention qui régit les relations entre la ville et le comité de jumelage. (50)
La coopération décentralisée est un mode de coopération née de la pratique spontanée des collectivités. (51). Il n'existe pas de définition consensuelle au niveau international, mais les pratiques convergent. En font partie les relations d'amitié, de jumelage ou de partenariat nouées entre les collectivités locales ou internationales et concrétisés par une convention ou entente entre deux autorités. (52)
Une coopération décentralisée qui, selon Cité Unies France (CUF), « désigne toutes les relations d'amitié, de jumelage ou de partenariat nouées entre des autorités locales de deux pays. Un terme, juridique et restrictif, qui laisse progressivement la place à celui d'action internationale des collectivités ». (53)
À partir des entrevues que le maire de Montréal a accordées à la presse montréalaise suite à ses récentes mission en Europe et ailleurs, on peut déjà affirmer qu'il serait en faveur d'ententes reliées au développement économique, social ou durable, au commerce de biens et services, à la gestion urbaine, aux transports collectifs, à la décentralisation, aux villes intelligentes, aux technologies de l'information et aux stratégies communes. (54)
À titre d'exemple sur la variété des raisons possibles, à Paris les deux maires ont convenu d'encourager, de soutenir et d'accroître les échanges dans le domaine de l'économie numérique et de faciliter la bi-localisation des entreprises innovantes à Montréal et à Paris.
À Lyon, les deux maires ont discuté de ville intelligente, de gouvernance et d'organisation du territoire et, à Bruxelles, le maire et le bourgmestre ont convenu d'encourager l'échange d'expertise ainsi que le développement de partenariats entre les institutions, les organismes et les entreprises de leurs villes respectives. (55)
La situation est cependant en train d'évoluer. « Il y a moins de protocoles et plus de choses pratiques qui se négocient » entre les villes » observe
Louise Duquet, (ancienne) directrice des relations internationales à
l'UMQ. Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et présidente de l'UMQ,
souligne que « aujourd'hui on parle de réseautage et de partenariats entre des municipalités de différents pays ».
M. Gopinath Jeyabalaratnam, coordonnateur et adjoint du directeur du GERIQ - Groupe d'études et de recherche sur l'international et le Québec ajoute que « Les réseaux sont des endroits où des villes de taille équivalente ou dans des situations similaires peuvent échanger sur leurs expertises en matière de gouvernance locale, de transport en commun, d'aménagement (...) » (56)
Les
collectivités locales, dans leurs ententes avec des partenaires
étrangers, sont maintenant en mesure d'établir des coopérations
véritables dans leurs domaines d'activités. À
cet effet, et dans une étude portant sur les alliances stratégiques
des villes, le professeur Panayotis Soldatos (57) recense les buts premiers des ententes de jumelage de la façon
suivante :
Il existe plusieurs catégories d'ententes qui, chacune, visent à officialiser des projets, des thèmes et des objectifs distincts.
Selon la documentation de la fin des années 1990 présentement disponible, un pacte d'amitié, une déclaration d'intention et un mémorandum sont des rapprochements multi-sectoriels concrétisés par une signature entre les administrations municipales, manifestant ainsi leur intention d'organiser des projets communs.
Une entente est généralement basée sur des thèmes bien précis, tels la culture, le transport, l'environnement ou l'aménagement urbain. Et, finalement, un protocole ou un jumelage officiel signifient qu'une forte relation s'installe entre les deux villes. Environ la moitié seulement des jumelages en arrivent à ce stade. (59)
Depuis sa nomination, le maire de Montréal, Denis Coderre (2013-2017), a effectué plusieurs missions et s'est rendu en France et en Belgique.(60) Suite à ces missions, et en termes de catégories d'ententes, le maire de Montréal et le sénateur-maire de Lyon ont signé un nouveau protocole de coopération Lyon-Montréal.
Parallèlement, les deux maires, qui sont également Président de la Communauté métropolitaine de Montréal et Président de la Communauté urbaine de Lyon, ont signé une entente. De plus, le commissaire et directeur général du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ) (61) et le directeur du pôle de compétitivité Imaginove (62) de la région Rhône-Alpes, ont signé un protocole de coopération.
À Paris, les deux maires ont signé une entente de coopération sur les industries numériques afin de stimuler les échanges en matière d'économie numérique et de favoriser l'accès des entreprises aux deux marchés des deux villes.
Ajoutons que le maire de Montréal encourage les investisseurs français à renforcer « la francophonie économique » en venant s'établir dans la métropole du Québec comme l'a fait le spécialiste français de systèmes d'information Astek qui a récemment annoncé l'implantation de son siège social nord-américain dans la grande région métropolitaine de Montréal (63).
À
Bruxelles, le maire et le bourgmestre ont signé un premier accord de
coopération dont l'objectif est d'encourager l'échange d'expertise
ainsi que le développement de partenariats entre les institutions,
les organismes et les entreprises de leurs villes. L'accord vise
également le renforcement de ces partenariats dans les domaines
économique, social, culturel, urbanistique, environnemental et
institutionnel.
En termes de suivis, le maire de Québec Régis Labeaume (2007 ...) est celui qui exprime le mieux l'importance du suivi des ententes, élection après élection, de même que les conséquences lorsque ces ententes ne font l'objet d'aucun suivi.
« La plupart des jumelages ne marchent pas. Il y a seulement Bordeaux et Calgary qui marchent, lance Régis Labeaume, à l'occasion des célébrations entourant le 50e du jumelage Québec-Bordeaux. Dans le fond, on n'a pas besoin de faire le ménage parce qu'il ne se passe rien dans les autres. » Le jumelage avec la ville de Xi'an, en force depuis 2001, a été abandonné, indique le maire Labeaume.
Même chose pour les ententes de coopération avec Saint-Pétersbourg (Russie), Guanajuato (Mexique), Hué (Việt Nam) et Liège (Belgique), qui n'ont pas été rayées de la carte formellement - elles figurent d'ailleurs toujours sur le site Web de la Ville de Québec - mais qui sont inactives depuis la fin de l'ère L'Allier, au milieu des années 2000.
Il reste de l'espoir pour le jumelage avec Namur (Belgique). «Il y a un nouveau maire élu, c'est quelque chose qui pourrait reprendre », indique Paul-Christian Nolin, attaché de presse du maire de Québec. Ce «ménage» n'empêche toutefois pas le maire Régis Labeaume de créer de nouvelles amitiés, comme celle avec Chicago, formalisée dans une entente, ou des liens plus soutenus avec Nantes et Saint-Malo." (64)
Le jumelage requiert un double engagement : celui des autorités locales, et celui des citoyens. Il n'y a pas de jumelage réussi sans la participation active des citoyens ! Ce double engagement nécessite donc la mise en place d'un comité de jumelage qui joue le rôle d'interface entre les représentants locaux et les citoyens. (65) Le jumelage est un engagement à long terme qui doit être régulièrement redéfini, notamment pour s'assurer de son adéquation avec les besoins actuels, de son dynamisme et de sa vitalité.
Disclaimer Keep in Touch! Montreal Tourism
Privacy Policy Rachel Louise Barry Sitemap
Montreal Kits © All Rights Reserved 2018-2024
The information provided by Montreal Kits is informational only and has no legal value.